Comme prévu, on a installé les Hautes Lignes aux Deux Têtes depuis quelques jours. La Team Aixo-Toulo-Niçoise, composée de Slack Lément, Nico et Ugo s'est alliée à la Team germanique composée de Lucas et Julian pour venir profiter de la fraîcheur de nos montagnes.
Lucas nous a fait profiter de son sabre laser, les slacks font 40, 48 et 50m .
Sacrée leçon de maîtrise, tous ces gaillards sont des machines ! Flash à tout va, Blind, Surf et bien d'autres excentricités en tout genre !
Ils ont par contre un médiocre sens de l'orientation... 3 H de détours cumulés sur 5 H de trajet initial !!! Belle perf les gars ;)
On a eu la visite de deux photographes :
- Stephane Delecluse qui nous propose un album bien sympathique.
- Patrick Dion, le local de l'étape qui est toujours aussi créatif !
Montagne TV a également fait le détour et proposera très prochainement un reportage ! A suivre...
Encore Merci à vous !
Et un grand merci aux remontées mécaniques des Arcs ADS (http://ete.lesarcs.com/) pour leur soutien, en nous ayant permis d'accéder au spot sans perdre toute notre énergie dans la marche d'approche!!!!!
En attendant, j'ai fais un petit résumé vidéo :
Demain, on va essayer d'ouvrir une Water Alpine à Rosuel, affaire à suivre.. Et avis aux amateurs, you're Welcome !!
mardi 30 juillet 2013
vendredi 19 juillet 2013
Coup de Foudre à L'Aliet
Lundi 15 Juillet 2013.
Après un weekend festif du quart de siècle de Chloë, nous
partîmes, RobinOf, Chloë, Auré et Tej à treize heures de Rosuel chargés comme
des mulets : un demi kilomètre de cordes et sangles en tout genre, perfo,
matos de bivouac de luxe 4 étoiles et bouffe, dont des sauces et confiotes en
bocaux (pour le plaisir des les porter aussi à la descente…), le poncho
couvrant full laine de RObinOf 2x3… Bref à peu près 20kg par tête de pipe.
C’est parti pour 1200m de dénivelés afin de trouver un
bivouac proche du col de l’Aliet.
En chemin s’offre à nous le sublissime lac de la Plagne, aux
eaux généreuses et rafraichissantes, auxquelles RobinOf offre son corps dénudé
d’éphèbe. Ok j’arrête… Marche de nouveau, dislocation du groupe dans le raide.
Arrivée au bivouac à 17h30 (petit rognon rocheux et herbeux perdu au milieu de
la neige) avec vu sur le gendarme, mais sans RobinOf… ! Au bout d’une
heure, presque inquiets, Auré la machine, pas assez fatiguée, redescend à sa
rencontre en courant. Robinof l’onirique contemplait simplement des troupeaux
de chamois…
Bivouac en place, 500 grammes de pâtes et on s’enfile dans
les duvets pour un réveil prévu à 3h du mat.
Surprise nocturne : Freud (qui était censé venir après
sa journée de taf, mais dont on était sans nouvelles puisque le téléphone ne
passe pas), arrive à 22h30, on est contents !!! (Il insiste pour qu’on
écrive ça dans le compte rendu).
Mardi 16.
Panne de réveil… on se lève à 4h (pas pire…). Un grand café,
deux trois céréales et en avant Guingamp. On bartasse 200m de déniv pour
attaquer la grimpe à main nue et en baskets. Chouette escalade facile de type
montagne, semi équipée (apporter quelques coinceurs).
Après cinq-six longueurs
variées et bucoliques sur fond de levé de soleil, on atteint le sommet de
l’Aliet. Attaque de l’arête Est en corde tendue sur empilement d’assiettes. Le
rocher se compacifie, zone ludo-grimpistique avant le fameux rappel menant au
pied du fameux gendarme : 10h.
Mine de rien, un peu entamés par cette
approche, on casse un bout de croûte salvateur sur une chouette vire au soleil.
Début des hostilités slacklinesque. Départ d’Auré et RobinOf qui embrayent le 6c menant au
sommet du gendarme (A0 possible). Tej ascensionne l’autre bitard (du 5, pas
équipé) pendant que Chloë prépare le matos de high line et Freud ronfle vaché à
la vire. Rocher béton, installation aisée*.
La ligne fait une quinzaine de mètres avec 60m de gaz direct
dans une belle ambiance avec vue panoramique à 360° sur les sommets et lacs
avoisinants. Bref, « Coup de Foudre ».
Il est 14h, le ciel commence à se charger mais les orages
annoncés semblent être en retard. Nous décidâmes donc de slacker la belle, de
la démonter et de se tirer rapidos (au départ nous pensions faire l’install,
rentrer au bivouac pendant les orages et remonter slacker le lendemain). Petite
session sympa pour tout le monde avant de plier les gaules.
C’est décidé, on
rentre par l’itinéraire classique de la course sur l’arête Est (3h dans le
topo). La team se divise : RobinOf et Auré descendent du gendarme et
partent devant. Il est 16h. On commence à être vraiment cuits mais c’est
parti : premier rappel on coince la corde, s’ensuit une traversée bien
branlante et pourrave, puis une montée en 3 sur un empilement de petits blocs
instables. On atteint une arête type « pierrier incliné bien casse
gueule ». Durant les 45 minutes qui nous séparent du rappel suivant, les
nuages se font plus menaçants et la grêle se met à égayer notre chemin du
retour. Quelques coups de tonnerres, on fait le rappel, et nous voilà trempés,
en plein brouillard : ambiance Ben Nevis ! Juste après, la foudre et
la pluie grêleuse incessante nous invitent à une petite pause à l’abri d’un
rocher. Accalmie-éclaircie, on reprend notre marche pour atteindre le versant
sud d’où on aperçoit Auré et RobinOf au fond de la vallée qui remontent
chercher les affaires laissées au bivouac : ils ont pris une belle avance
les bougres ! On apprendra plus tard qu’étant un poil paumés, ils ont
trouvés un raccourci bien engagé que l’on ne conseillera à personne…
La suite jusqu’au Mont Blanc de Peisey nous prendra encore
pas mal de temps entre brouillard, pluie, coup de tonnerre et recherche
d’itinéraire.
On attaque la descente, plutôt hésitants (sous le seul cairn
de la course) dans un couloir de vire à chamois bien escarpé sans voir à 20m.
Une bonne éclaircie nous permet de nous repérer un peu plus loin : nous
sommes sur une arête entourée de barres rocheuses et pas vraiment sûres, malgré
les infos du topo, de la suite du programme.
Freud allume son téléphone pour essayer de choper du réseau
pendant que Chloë cherche un passage versant Mont Pourri : il est 21h.
Coup de bol on capte : coup de fil à un ami, après le
50/50, Gilles Broche nous donne la clef pour essayer de s’échapper de ce
bourbier avant la nuit. Les sacs de 20kg, les pneus slick de Tej, la fatigue
accumulée de la mission du jour, et la nuit tombante nous remémorent ces
paroles de Robert Nesta Marley : everything is gonna be allraïïïte,
everything is gonna be allraïïïte, no woman no cry, lallalallalla… Freud prend
la pôle pour tenter de sortir de ce dédalle entre les barres rocheuses avant le
noir complet. Traversée encore merdique, pierrier entre des petites barres,
nous apercevons au loin l’échappatoire. La nuit est bien installée quand nous
arrivons enfin sur le sentier de la montée. Sauvés, nous ne passerons pas la nuit
trempés sur ce gros cairn foudroyant ! On retrouve ensuite
nos deux chers compères au refuge d’Entre-le-lac à 23h, et on repart tous
ensemble gaiement sous la pluie. Plus que 800m de dénivelé avec nos tonnes de
matos… L’appel de la bière, la douche et la bonne plâtré de pâtes se fait
sentir : nous serons finalement aux voitures à 1h du mat, bien contents de
ces 22h de vadrouille !
Mais comme disait Marcel Proust : L'oubli est un puissant
instrument d'adaptation à la réalité parce qu'il détruit peu à peu en nous le
passé survivant qui est en constante contradiction avec elle.
* Masterpoint sur 3 points + back up général sur piton en place
et un point de la voie 5-6 mètres sous le sommet, côté gendarme. 2 points pour
la force et backup autour du bitard avec a peu près 10 m de stat en face.
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